Quand l’Honneur et la Vie Privée Sont Menacés par « Lfercha » et ses Alliés
-Hamza ROUIJAA-
Dans notre ville, un phénomène inquiétant se répète : des individus continuent de communiquer avec la page “Lfercha”, en dépit des risques juridiques bien réels, ayant déjà conduit des dizaines de personnes derrière les barreaux. Impliqués dans la diffusion de fausses informations, la diffamation et le chantage transfrontalier, ces individus s’attaquent sans scrupules à l’honneur et à la vie privée d’autrui, ignorant les lourdes répercussions de leurs actes.
Bien que Abdelmajid Tournati, administrateur de la page “Lfercha”, fasse l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par plusieurs tribunaux marocains, certains continuent obstinément de maintenir le contact avec lui. Ces personnes semblent indifférentes aux risques juridiques qui les menacent, malgré le sort réservé à ceux qui les ont précédés.
Cette persistance à communiquer avec Tournati reflète un malaise social, une rancœur transformée en haine et canalisée de manière destructrice. Ces individus, que l’on pourrait appeler des “misérables” de notre société, exploitent les réseaux sociaux pour semer la discorde, répandre de fausses rumeurs et nuire aux autres. Ils s’exposent ainsi à des poursuites judiciaires et à une responsabilité légale accrue.
Malgré la condamnation de plusieurs personnes pour des actions similaires, d’autres persistent dans cette voie sans issue, ignorant que toute collaboration avec des individus visés par des mandats internationaux constitue un délit grave. Ils semblent incapables de réaliser que ce chemin mène directement à la destruction personnelle et au péril juridique.
La dernière affaire de “Lfercha” : le cas de Saad El Majdoub
La dernière affaire en date liée à “Lfercha” concerne Saad El Majdoub, surnommé “Saad Canada”. Le vendredi 1er novembre 2024, le Procureur du Roi près le tribunal de première instance de Marrakech a ordonné son placement en détention à la prison locale d’Al Oudaya. Soupçonné d’être impliqué dans le réseau de chantage international et de diffamation de “Lfercha”, il a été arrêté mardi dernier dans un café proche de son domicile. Les forces de l’ordre ont saisi ses téléphones et divers équipements électroniques pour les besoins de l’enquête. Après une période de garde à vue prolongée, Saad El Majdoub a été déféré au parquet et incarcéré.
Les investigations ont révélé qu’El Majdoub avait filmé un ancien président de commune dans un lieu privé sans son consentement, avant d’envoyer la vidéo à Abdelmajid Tournati. Celui-ci, en cavale au Canada, a renvoyé la vidéo au responsable de la commune le dimanche à 3h56 du matin, accompagnée de menaces et d’insultes. Suite à cette agression numérique, la Brigade nationale de la police judiciaire a pris en charge la plainte déposée par l’ancien président de la commune, avec le soutien d’un témoin sous protection légale.
La plainte initiale a été déposée le lundi 21 octobre 2024, malgré les fausses informations récemment propagées sur les réseaux sociaux. Une habitante d’Agadir, autrefois opposée à “Lfercha”, semble aujourd’hui liée à ce réseau, au risque de compromettre le cours de l’enquête. Elle fait l’objet d’une enquête secrète sous la supervision du ministère public. Dans un accès de rage, Tournati a diffusé en direct les informations mensongères provenant de cette personne pendant plus de deux heures, en état de frénésie face à l’effondrement progressif de son réseau à travers le pays.
Malheureusement, Canada continue d’héberger Tournati criminel sous prétexte qu’il serait menacé de mort, ce qui lui permet de poursuivre ses activités criminelles en toute impunité. Malgré les preuves et les accusations portées contre lui, il opère sous le regard de l’ambassade canadienne, qui reste passive face à la gravité de ses actes. Une organisation de défense des droits humains avait déjà organisé un rassemblement devant cette ambassade et adressé une lettre à l’ambassadrice, soulignant les abus et sollicitant son intervention. Pourtant, aucune action concrète n’a encore été prise pour coopérer avec la justice marocaine et mettre fin aux activités de ce réseau criminel.
Alors que l’affaire du réseau de “Lfercha” continue de susciter l’attention, les jours à venir pourraient bien nous apporter des révélations sur d’autres noms impliqués dans ce scandale. Les victimes, souvent réduites au silence par la peur et la honte, devront trouver la force de dénoncer les pratiques de chantage et de diffamation qui les ont tourmentées. Leur courage pourrait être déterminant non seulement pour leur propre protection, mais aussi pour la restauration de leur dignité, longtemps bafouée par ce système d’abus. Dans ce contexte délicat, il est crucial de se demander si elles seront prêtes à briser le cycle de la peur et à s’exprimer publiquement.
De nombreuses interrogations demeurent en suspens, et le temps nous dira si ces victimes choisiront de s’affirmer et de revendiquer leurs droits. Ainsi, en fin de compte, les questions restent ouvertes, laissant planer une incertitude sur l’issue de cette affaire et sur la capacité de la société à affronter et dénoncer de telles injustices.